mardi 16 avril 2024

RÉUNION DE « RECADRAGE » OU RÉUNION « DISCIPLINAIRE »?

 


RÉUNION DE « RECADRAGE »

OU

RÉUNION « DISCIPLINAIRE » ?


Plusieurs agents nous ont signalé avoir été convoqués par leurs responsables hiérarchiques pour des réunions dites de « recadrage »

Or, nous constatons que trop souvent ces réunions dites de « recadrage » qui devraient normalement permettre aux responsables hiérarchiques de faire un point avec l’agent concerné, de construire avec lui de nouvelles bases de collaboration permettant d'offrir un service public de qualité, se transforment trop souvent en des réunions qui prennent la forme de réunions disciplinaires…

Face à quatre, cinq personnes, voire plus (Lycée+ administration régionale), l’agent se retrouve toujours seul à essayer de se défendre et ressort  très souvent terrorisé face à ce qui ressemble souvent à un tribunal qui ne dit pas son nom...

 Le pire, c’est que, dorénavant, la Région refuse systématiquement le droit aux syndicats d'accompagner l’agent incriminé.

Malgré nos demandes, l’administration régionale a été dans l’incapacité de nous présenter un texte officiel, une délibération votée par les élus qui pourrait nous interdire d’assister et d’accompagner les agents.  

Il y a bien eu, une fois, une tentative de diversion lors de l’évocation par les services régionaux  du fameux « guide du manager », qui n’est seulement, comme son nom l’indique, qu’un guide ! 

 A notre connaissance, ce guide n'est pas un texte officiel opposable et qui n'a pas été présenté en CST aux organisations syndicales. 

Habituellement, par souci d’efficience, une vraie réunion de recadrage doit se faire dans les jours qui suivent la constatation, par les responsables hiérarchiques, des faits reprochés.

Nous avons été témoins d’une demande de recadrage d’un agent par un responsable d'un établissement pour des faits qui se sont déroulés… depuis plus de 2 mois ½ …

Nous n’avons toujours pas compris pourquoi, deux mois et ½ après les faits, la direction des lycées a répondu positivement à la demande l’établissement sans l’alerter de l’incohérence de sa demande…

Il est pourtant facilement compréhensible que deux mois et 1/2, cela n’ait plus aucun sens sinon que de créer, inutilement et à postériori, de la confusion auprès des équipes et instaurer un sentiment de vengeance de la part de l’établissement en accentuant une pression morale .

Lors d’un CST, nous avions déjà évoqué ce lycée, dans lequel les agents nous avaient dénoncé les pressions et chantage exercés par un responsable de l’établissement  d'une éventuelle demande, à la région, de privatiser le  service de restauration, s'ils ne se montraient pas plus corvéables et malléables…

In fine, nous maintenons que nous avons le droit, en qualité de représentants élus du personnel,  d’assister les agents lors de ces réunions de recadrage.

Nous avons saisi notre avocat à ce sujet…

Votre syndicat restant à vos cotés