jeudi 11 février 2016

Ou sont passé(e)s les contractuel(le)s ...?



Ou sont passé(e)s les contractuel(le)s … ?

Après le mois de décembre ou l’on a assisté à quelques recrutements hâtifs au siège, après le départ, toujours en fin d’année, de plusieurs agents contractuels des lycées et du siège, très souvent de catégories C, nous assistons  à de nouveaux départs, de nos collègues de la région tant au siège que dans les lycées, provoqués par le non renouvellement de leurs contrats de travail.
Cela est surprenant car assez souvent ces agents remplaçaient d’autres agents titulaires temporairement absents. Certains agents, de catégorie C, avaient reçu leur lettre d’intégration de la part de la DRH et étaient en recherche d’un poste ; d’autres qui  pourtant possédaient une reconnaissance de travailleur handicapé ont, certes, été réorientés… mais aussi en direction de pôle emploi.
Comme au mois de décembre 2015, la plupart de ces agents sont dans des situations économiques et familiales très précaires et ne sollicitent absolument pas d’assistanat. Au contraire, au lieu d’aller perdre leur temps devant « pôle emploi » et percevoir d’hypothétiques indemnités de chômage, ces personnes préfèrent, tout simplement, pouvoir  travailler.
La plupart de ces agents  qui possèdent une bonne maîtrise des mécanismes et procédures administratives de la Région sont rapidement opérationnels, ce qui représente un intérêt non négligeable pour la collectivité.

Certains agents ont entendu, ici et là, que le départ de ces collègues serait la conséquence d’un budget régional pas encore voté, et qui devrait se faire au mois d’avril 2016.... Nous devons avouer que tout cela nous laisse assez dubitatif. En effet, si tel est le cas, nous ne comprenons pas pourquoi les prolongements des contrats nécessaires au bon fonctionnement de la nouvelle entité régionale n’ont pas été anticipés et budgétisés avant l’union des régions Auvergne/Rhône-Alpes. Les besoins de remplacements d'agents absents  des différentes directions étaient déjà connus. 
Bien évidemment,  le départ des nos collègues contractuels, a pour conséquence directe d'alourdir  la charge de travail déjà conséquente des autres agents.

Le syndicat SUD « CT Aura » est parfaitement conscient que la Région doit s’engager dans une démarche d'économie financière, mais cela ne doit pas se faire sur les personnes les plus fragiles. 
S'inscrivant dans une démarche de progrès et restant force de proposition, SUD a plusieurs  pistes d’économies financières à proposer comme par exemple, parmi d’autres, le pavillon de la Région Rhône-Alpes à Shanghai (Chine) qui commence à sombrer doucement dans l’oubli, dont plus grand monde ne sait actuellement quelle est encore la plus value de ce pavillon pour la Région, mais qui nous coûte financièrement encore très cher.
Pour information :

Plusieurs agents sont venus nous prévenir qu’il leur a été notifié,  qu’en cas d’interruption prolongée entre deux de leurs contrats, ces agents perdraient certains avantages financiers, comme par exemple le bénéfice de la prime de fin d’année...
Sur ce sujet,  Sud CT Aura s’interroge car, la lecture «passionnante» des 136 articles de la Loi NOTRe (LOI n° 2015-991 du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République) n’apporte, aucune précision, ni explication sur ce point précis.
Dans l’éventualité d’une erreur de notre part, nous sommes, bien évidemment très intéressés que soient portés, à notre connaissance, ces éléments contradictoires.
Certains articles de cette loi précédemment citée, dont nous vous livrons ci-dessous quelques articles, peuvent difficilement souffrir d’éventuelles interprétations.
   En effet, l’application de l’article L5111-7 de  la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant sur les dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale et modifié par l’article 117 de la loi NOTRe  du 7 aout 2015, prévoit que « dans tous les cas où des agents changent d'employeur en application d'une réorganisation prévue à la présente partie, ceux-ci conservent, s'ils y ont intérêt, le bénéfice du régime indemnitaire qui leur était applicable ainsi que, à titre individuel, les avantages acquis. Une indemnité de mobilité peut leur être versée par la collectivité ou l'établissement d'accueil ».  
     Ensuite, les agents (titulaires et non titulaires) de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes qui étaient en poste au 31/12/2015 doivent avoir été transférés automatiquement dans la nouvelle Région en conservant  aussi toutes leurs conditions de statut et d’emploi qu’ils possédaient au 31/12/2015. Ce qui a été effectivement fait
     Pour finir, la loi NOTRe précise aussi (article 114 alinéa V) que « les articles L.5111-7 et L.5511-8du code général des collectivités territoriales sont applicables. Les agents non titulaires conservent, à titre individuel, le bénéfice des stipulations de leur contrat.   Les services antérieurement accomplis en qualité d'agent non titulaire des régions regroupées sont assimilés à des services accomplis en qualité d'agent non titulaire de la région issue du regroupement.
Dans un délai de deux ans à compter de la date du regroupement (soit le 1er janvier 2016), la collectivité délibère sur le régime indemnitaire et les conditions d'emploi qui s'appliqueront à l'ensemble des personnels au plus tard au 1er janvier 2023, sans préjudice de l'article L. 5111-7 du même code. Cette délibération détermine également les modalités de mise en œuvre de ce dispositif. Dans l'attente de la délibération, les agents nouvellement recrutés bénéficient du régime indemnitaire et des conditions d'emploi qui étaient applicables à l'emploi auquel ils sont affectés.

SUD CT AURA constate que dans cet extrait de la loi NOTRe, le terme utilisé est bien« l’ensemble des personnels » et la Loi ne semble faire, dans cet article 114 alinéa V, aucune distinction entre un agent titulaire et un agent contractuel.
Jusqu'à preuve du contraire....

vendredi 5 février 2016

Nostalgie



NOSTALGIE 

Aujourd’hui, je vais me lâcher et faire un petit retour en arrière.   
Il y a 20 ans, quand j’ai commencé dans l’Education nationale, même si le salaire et les conditions de travail n’étaient pas géniaux, il y avait une ambiance beaucoup plus fraternelle.
On avait du travail, mais on trouvait toujours un petit moment pour se parler, prendre des nouvelles des uns et des autres : même le gestionnaire ou le chef d’établissement venaient à votre encontre pour prendre de vos nouvelles.  Je me rappelle qu’une fois par mois, le chef d’établissement avec le gestionnaire, réunissaient tous les agents pour faire le point sur leurs difficultés et des solutions étaient trouvées.
Il  y avait aussi de petits moments sympas de détente. On se retrouvait  tous ensemble pour  le petit déjeuner à 8h00 ou lors de la galette des rois. Il y avait aussi chaque année, l’organisation du sapin de Noël des agents et de leurs familles, encore ensemble, autour d’une petite collation et de petits gâteaux. C’était un autre esprit, plus familial, plus convivial.

Aujourd’hui, après notre transfert à la Région, que reste t-il de tout  cela ? Malheureusement plus grand-chose. Si on a progressé question « salaire » et « conditions de travail » (bien que ces dernières aient plutôt tendance à régresser). Les interlocuteurs ont changé avec les réorganisations successives : le nouveau protocole du temps de travail, le gel de nos salaires, un management sur le modèle du privé… L’esprit humain a été balayé. Plus le temps de rigoler ! 
Ton travail est calculé, les surfaces que tu entretiens sont calculées – tant de temps pour faire une classe-    Ta charge de travail est ainsi faite que tu n’as plus le temps pour discuter ou prendre des nouvelles des autres. On t’en rajoute tout le temps.  Aujourd’hui, tu n’as plus qu’une envie, une fois ta journée de travail terminée c’est de rentrer chez toi.  Il n’y a plus aucune convivialité, plus d’échanges, plus d’humanité. Tu obéis et tu te tais ! Tu n’as pas intérêt à te plaindre ou à te rebeller comme moi. Sinon, tu es très vite catalogué comme élément perturbateur. Tes appréciations s’en ressentiront ainsi que ta notation, et pour finir, si ça ne suffit pas, tu finiras au placard.
Toutes tes demandes seront rejetées pour une raison ou pour une autre. On demandera à tes collègues  d’éviter de venir te déranger sur ton lieu de travail. On te supprimera certaines tâches comme allez chercher le courrier à la poste et le déposer l’après-midi, on refusera que tu ailles à l’enterrement de l’un de tes anciens collègues.  Aujourd’hui, c’est juste « Bonjour, Bonsoir ». Voilà ce qui arrive aux gens comme moi.  Et ce ne sont pas leurs punitions du temps de la maternelle, qui vont me faire changer, surtout pas à mon âge - 55 ans-.
Alors oui, il m’arrive de penser à ce qu’était notre travail avant, de regretter tous ces moments conviviaux, de souhaiter que tout redevienne comme avant mais... ce n’est qu’un REVE.