vendredi 15 mars 2024

CAP 2024 = Promotion ? Plutôt déception et démotivation...

 

 

CAP 2024 = Promotion ? 

Plutôt déception et démotivation... 

 

A chaque CAP, c’est la même chose… l’espoir laisse vite place à la démotivation… et même à la colère !!

Après avoir reçu une bonne, voire une excellente évaluation de leurs responsables hiérarchiques, les agents « promouvables » attendent avec impatience et fébrilité la diffusion des résultats des différentes CAP.

Si quelques agents promus voient, avec satisfaction, leurs noms sur les listes diffusées par la DRH, les « recalés » n’ont en revanche aucune explication des raisons de leur refus de promotion et tout naturellement s’interrogent en regardant de plus près les noms affichés sur les listes.

De fait, de nombreuses et légitimes interrogations planent aujourd’hui sur les choix de la Région pour les CAP qui sont, comme vous le savez, confidentielles. Du coup, l'administration régionale n'a plus à s'expliciter sur ses choix.

Pourquoi certains agents qui ont encore une longue carrière devant eux passent, parfois, inexplicablement devant des agents qui approchent de la retraite ? (cette question renvoie à la problématique des fins de carrière des seniors qui sont particulièrement maltraités)

Pourquoi le critère de l’ancienneté, qui possède au moins l’avantage d’être objectif, n’est plus considéré comme un des critères de l’avancement ou de la promotion ?

 Il y a longtemps déjà, la Région avait pour coutume, en reconnaissance des nombreuses années de bons et loyaux services au sein de la Fonction publique, de proposer aux futurs retraités six mois avant leur départ, une promotion... Très souvent, cela concernait des agents qui étaient bloqués depuis de nombreuses années au maximum de leur grade et dont la carrière n’avait pas évolué depuis très (trop) longtemps.

Nous aimerions comprendre pourquoi ce généreux dispositif a été discrètement abandonné, ou du moins n’est plus appliqué, sans que les agents ne sachent pourquoi. 

Bien évidemment, les critères de promotion et d’avancement ne peuvent pas être basés uniquement sur l’ancienneté et l’âge, mais nous restons persuadés que ce sont deux critères objectifs d’importance à ne pas négliger. 

Un agent, qui chaque année à de bonnes évaluations sur sa manière de servir, qui est exclu régulièrement depuis plusieurs années des promotions et des avancements, capitalise obligatoirement de l’expérience professionnelle avec l’âge…

Nous estimons que la Région enverrait ainsi un signal fort de reconnaissance du travail des agents régionaux, après tant d’années passées à la Région.

 

Pourquoi les listes établies dans chaque pôle sur le classement des agents promouvables ne sont-elles pas diffusées en toute transparence aux agents qui espèrent jusqu’au dernier moment alors que les arbitrages sont déjà effectués dans les pôles ? (notons que la loi a supprimé la note mais que le Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes procède à un classement ?)

Pourquoi certaines directions proposent chaque année la même personne pour être promue ? Si la personne proposée par la direction n’est pas promue, elle est systématiquement reproposée chaque année en priorité…Du coup, avec les années qui passent, de nouveaux agents qui peuvent prétendre à une promotion attendent que "la place" se libère sans aucune perspective d'être promus. Ils attendent dans la longue liste d’attente qui augmente d’années après années.    

Les grilles d’analyse ou de lecture sensées servir au classement des agents dans les Pôles sont-elles vraiment objectives ? (Exemple : comment juger ou donner une note à un agent sur son « savoir être » ou encore son « savoir-faire » qui sont des notions tellement subjectives ?

Pourquoi à la Région Auvergne Rhône-Alpes, passer au cadre d’emploi supérieur via la promotion devient un véritable parcours du combattant ?

Pourquoi la Région a t'elle oublié jusqu'à la définition du mot « reconnaissance », alors que les agents ont toujours répondu présents pour un fonctionnement optimal de la Région, même durant les pénibles périodes de confinement ?

Pourquoi peut-on encore accepter l’idée que le lendemain des CAP, la démotivation des agents est à son comble ?

Pourquoi faire monter en compétences des agents et les laisser sur le bord de la route à chaque CAP ? 

Pourquoi les lignes directives de gestion de la Région sont-elles différemment appliquées suivant les agents...? 

Des agents bien notés ne peuvent pas être proposés sur le grade d'agent de maitrise, car d'après les lignes directives de gestion, il leur est demandé d'être encadrement....

Alors pourquoi dans ce cas, des agents qui n'encadrent absolument pas, sont-ils passés sur le grade d' agent de maitrise?  

Pourquoi refuse t'on le grade d'agent de maitrise à un agent qui a réussi l'examen professionnel ? 

Pourquoi la Région oublie t’elle d’accompagner les agents (futurs « reçus collés) qui recherchent désespérément un poste suite à une promotion ou une réussite à un examen professionnel ?

Nous constatons amèrement qu’à la Région, « l’ascenseur social » ne fonctionne plus et que même « en prenant les escaliers », les agents n’espèrent plus grand-chose des promotions, au regard du peu de promotions proposées à chaque CAP

Pourquoi la Région Auvergne Rhône-Alpes s’enferme-t'elle dans un processus qui n’offre plus à ses agents un plan de carrière digne de ce nom ?

Alors qu’il n’y a presque plus de mobilité interne, nous constatons que la Région continue d’effectuer, aux sièges,  des recrutements externes qui ralentissent encore plus la mobilité interne. A-t-on encore besoin de recruter à l’extérieur de nouvelles personnes alors qu’en interne la Région possède des agents compétents et formés, connaissant parfaitement la collectivité ?

Pourquoi la Région Auvergne-Rhône-Alpes n'assume t'elle pas sa stratégie interne d’enlever toute perspective d’évolution professionnelle à ses agents alors qu' elle affiche à " l'extérieur"  une volonté forte de valoriser la valeur travail ?

C’est incompréhensible !

Pourquoi, à compétence égale, le recrutement interne n’est-il donc pas privilégié afin que chaque agent puisse construire sereinement son projet professionnel ? Elle préfère recruter sur le nouveau statut lié à la réforme de la modernisation de la Fonction publique territoriale beaucoup moins favorable pour la personne recrutée que celui du statut de fonctionnaire initial.


En conclusion :

Sur la question des carrières, SUD CT AURA ne comprend pas l’objectif recherché de l’Administration. 

Toutes ces situations, ces injustices, démotivent de plus en plus d’agents, les opposent, créent  du mal être au travail et risquent de faire fuir des agents dépités et découragés vers d’autres horizons ou à défaut de les enfermer dans une frustration permanente.

Est-ce que la Région Auvergne Rhône-Alpes veut un personnel désabusé, désenchanté, des agents sans cap, sans perspectives professionnelles et complétement démotivés refusant pourtant consciencieusement de perdre tout sens d’un Service public de qualité ?

Est-ce vraiment le but recherché ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les départs à la retraite :

 

 

Il y a longtemps déjà, la Région avait coutume, en reconnaissance des nombreuses années de bons et loyaux services au sein de la Fonction publique, de proposer aux futurs retraités six mois avant leur départ, une promotion. Très souvent, cela concernait des agents qui étaient bloqués depuis de nombreuses années au maximum de leur grade et dont la carrière n’avait pas évolué depuis très (trop) longtemps.

Nous aimerions comprendre pourquoi ce généreux dispositif a été discrètement abandonné, ou du moins n’est plus appliqué, sans que les agents ne sachent pourquoi. Bien évidemment, les critères de promotion et d’avancement ne peuvent pas être basés uniquement sur l’ancienneté et l’âge, mais nous restons persuadés que ce sont deux critères objectifs d’importance à ne pas négliger. Un agent, qui chaque année à de bonnes évaluations sur sa manière de servir, qui est exclu régulièrement depuis plusieurs années des promotions et des avancements, capitalise obligatoirement de l’ancienneté et de l’âge…

Nous estimons que la Région enverrait ainsi un signal fort de reconnaissance du travail des agents, après tant d’années passées à la Région.